Le vent qui souffle et la tempête qui fait rage.

Ce n’était pas un temps à mettre son museau dehors, et aucun félin sain d’esprit ne l’aurait fait. Mais le problème était bien là. Vagabonde était loin d’être saine d’esprit, et elle décida de se balader. Quittant le camp tôt dans la journée, et laissant son lieutenant seul sous la tempête. Elle mit le cap vers le parc au centre de la ville. Avec une telle tempête, personne ne devait y traîner, et c’était justement ce que je recherchait Vagabonde ; de la tranquillité.
Aussitôt partit, elle se mit au petit trot. Elle était le seul félin à se déplacer dans la forêt. Même le gibier ne mettait pas son museau dehors, et la pluie battante dissimulait son odeur. Ce ne seras pas aujourd’hui que la meneuse ramènera un mulot bien frais à son clan. Tant pis, ils se débrouilleront. Ce n’était pas comme ci l’on était en temps de famine, loin de là ; ils trouveraient bien quelque chose à se mettre sous les crocs.
De temps en temps la meneuse s’arrêtait sous un arbre pour reprendre son souffle. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas plus, et elle n’avait pas trouvé le courage d’aller à la chasse sous une chaleur ardente. Mais mieux vaut tard que jamais… elle s’y mettrait donc le lendemain. Car aujourd’hui n’était pas un temps pour chasser, les proies n’étaient pas de sortie, et la pluie empêchait de voir l’entrer de leur terrier, et dissimulé leur odeur.

Mais ce n’était pas pour autant que Vagabonde arrêterait sa promenade. Maintenant qu’elle était de nouveau apte à courir, suite à une petite demi-heure de ‘remise en forme’, elle allait de plus en plus vite.
Peut-être que bientôt elle serait prête à courir le marathon. En attendant, elle se balader pour le plaisir, testant quelque peu ses limites. Elle accélérait, s’obliger à s’arrêter, puis à repartir aussi sec. Petit à petit, elle ne se reposait plus, essayant de courir le plus longtemps possible à son maximum, faisant des boucles dans la forêt, jusqu’à arriver à l’endroit qu’elle chercher ; le parc.

Elle s’approcha du premier banc qu’elle vu, le souffle haletant. La meneuse n’en pouvait plus, et elle décida de s’allonger sur le banc pour se reposer une dizaine de minutes avant de repartir en direction de son camp.