Black Hole, White Mountain [PV : Crep's]

Falling into the black hole.
Dominate on the white mountain.
Intro

Du soleil. De la lumière. De la chaleur. Encore une journée pourrie. Où les gens sont heureux. Où ils vivent tranquillement. Où ils se réjouissent de la vie. Mais la vie n'est pas belle, mes amis. Elle est cruelle. Cruelle et vicieuse. Elle n'est qu'une simple illusion de bonheur. Une vitre reflettant la joie. Mais cette vitre est si fine, si fragile qu'un seul choc, aussi minuscule soit-il pourrait la briser. Et je me lève. Je me dresse. De toute ma hauteur. Je sens que je vais être de mauvais poil. Non, je suis déjà de mauvais poil. Il fait déjà trop chaud. Il y a déjà trop de lumière. Le soleil est déjà trop haut. Je m'étire. Mes muscles sont ankylosés. Les articulations craquent. Ces craquement sinistres me rappellent la manière dont les os de mes victimes craquent quand je les broie sous mes crocs. C'est un bruit que j'aime. Pas comme cette sale journée qui s'annonce. Je voit flou. J'ai l'impression de perdre mon équilibre pendant quelques secondes. La bouche pâteuse. Des points noirs troublent ma vision. C'est ce qui se passe souvent quand on se lève trop vite. Puis tout redevient normal. Excepté le gout bizarre qu'on à le matin dans la bouche. Un goût de pourriture. Un goût de Mort. Je me dirige vers la sortie de la tannière. Une fois sortie, je vois une paire d'yeux gris me fixer. Je ne fais pas plus attention au matou qui me regarde. Je crois qu'il a le poil noir. Mais je ne m'occupe pas de ça. Je lui lance seulement, sur un ton des plus cruels, vicieux, haineux et destables :

Quoi ? Qu'es' t'as toi ? Regarde ailleurs.

C'est pas le moment. Pas déjà. Ca fait que quelques secondes que je suis réveillée que j'ai l'impression que leur plan machiavélique pour m'élimier avance. Qu'ils préparent un sale coup. Et je suis sure que ce matou fait partie du complot visant à m'érradiquer de la surface de la Terre. Couillon. Tu crois que j'ai rien compris, hein ? Mais t'inquiète pas pour moi, j'fais gaffe. Et sur un air satisfait de ma remarque cinglante, je trottine vers le tas de gibier. Je prend une pière. Et comme à chaque fois, je réduis la viande en morceaux. Des lambeaux. De labouillie. Que voulez-vous, on ne change pas ses petites habitudes ...

Mon dieu Mais il arrive quand ce p'tit Dej' ? Même ma Mère m'apportais de la mousse imprégnée d'eau. Alors pourquoi y'a pas un Arpète pour m'apporter un peu de liquide rouge à mon réveil ? Ralaaaa ... Bande de faillots? Pourtant vous êtes à mon service nan ? A celui de tout le monde d'ailleurs. Bande de désobéissants. Bon. Et la clim' naturelle elle est ou ? Ouais, celle dont certains ex chats domestiques parlent , comme dans leurs ancienne grosse tanière. Monde pourri ouais. J'ai un démon à nourrir moi ! Bon ... va falloir que je bouge? Rooo mais avec cette chaleur sa donne pas envie. Mwahahahaaa je suis judicieux ! J'vais me trouver un truk bien gros et pleins de sang, je le tue, je le vide et op la ! pas besoin de tuer une dizaine de minables mulots ... Juste a trouver un truk gros que je peut tuer ... P'tete un renard ... l'idéal serait un Chat mais bon ... ça m'embête. Boah, je verrais bien en route ...

Sous le soleil de plomb se cliça hors de son antre une ombre noire? Noire ? Pas tout à fait. Sous l'effet des rayons ardents son pelage se nuançait de rouge, plutôt étonnant. Il traça sa route jusqu'a la sortie du camp; ou il s'assit dans l'ombre, une des seules présentes dans la place. Au bout d'un long temps de patience, une première âme, bien que putride , s'avança dans le tunnel. De ses yeux gris teintés de rouge sous l'inffluence de son manque de breuvage, il fixa l'Autre Démon. Belle tête? Un peut trop blanche mais belle tête. Elle ne tourna même pas les yeux, mais de sa bouche naquit un commentaire peu recommandé.

Quoi ? Qu'es' t'as toi ? Regarde ailleurs.

Mais tu va pas commencer à me saouler toi hein ? J'ai pas que ça à faire! Il me faut ma dose de sang moi ! Mais ... je te reconnais ! t'es la tarée qui veut dominer le monde à coups de crocs, et qui venère mon précieux comme un idole ? Mouais. Sa te rend interressante d'aimer le sang et de te foutre totalement de tout le monde. Bon. On va pas coucher là. Ouais ouais, c'est ça, barre toi vers les petites choses toutes molles et desséchées qui servent de p'tit dej'. C'est bon t'as choisis ? Je te vois en train de manger. Sa me dégoute. Sa doit vraiment être gore une viande pareille. Tu me déçois de manger une nourriture sans sang frais ... je vais voir ce que je peut faire pour toi.

Le matou noir s'avança en trottinant vers l'immaculée, se pencha en contrebas de sa tête, et planta ses yeux étonnants dans les trous béants de noir de l'Autre. D'une passionnée, et pleine d'admiration et dépendance, il s'adressa à Démon Noir avec toute la conviction du monde:

-Tu ne préfères pas ... le Sang ? Le vrai, l'unique, le seul qui a ce gout de fer, et que l'on peut maitriser à sa guise ? S'en délecter, s'en impregner ? Je doute que tu aimes ce que tu viens d'engloutir. Alors pourquoi ne va tu pas te chercher un petit bout de frais, le torturer et le vider dans la foret ?

Un petit sourire emplit de folie meurtrière et de besoin de sang s'afficha sur son sombre visage.

Et voilà qu'il revient, ce débile. Attardé mental. Viande pourrie. Sale ... chat normal. Youhou, l'insulte suprème. Bon, maintenant que j'ai un peu bouffé, j'suis prête à jouer avec toi. On peux faire un duel cérébral ? Ou peut-être préfères-tu un duel moral ? A moins que tu ne veuilles te battre physiquement avec moi. Mais tu sais, tu n'a que peu de chances ... T'as vu mes muscles, ma grande taille et ma gueule de bourrine ? Sérieuse, les gens sont de plus en plus fous ces temps-ci. Ils s'en prennent à plus fort que soi, ils regardent tout le monde de travers, ils cherchent à m'éliminer ... Bande d'ingrats. Toys ces petits plans foireux ... tous RRRRRRRRATES. Et tuc, dans vos crocs. Pourquoi tu me regardes comme ça ? Tu sais, j'suis pas d'humeur. Et ma haine, tu la lis dans mes yeux ? Ma bestialité aussi ? La rage, l'envie de te bouffer, de festoyer sur ta tombe, d'y chanter et danser ...? Tu lis tout ça, dans les deux trous noirs que sont mes yeux ? De toute façon, je m'en fous royalement de toi. Tu perds ton temps. Mais comme je te sens prêt à parler ... Autant t'écouter raconter tes conneries du jour. Hein petit Jojo ? Allez, vas-y, parle. Et éblouis-moi par ton intelligence supra-normale.

Tu ne préfères pas ... le Sang ? Le vrai, l'unique, le seul qui a ce gout de fer, et que l'on peut maitriser à sa guise ? S'en délecter, s'en impregner ? Je doute que tu aimes ce que tu viens d'engloutir. Alors pourquoi ne va tu pas te chercher un petit bout de frais, le torturer et le vider dans la foret ?

Un sourire naît sur mon visage. Cruel. Vicieux. Oui, pourquoi ne pas aller chercher un peu de sang ... Puis j'avance ma tête, sans prévenir. D'un coup sec. Mon visage de tord en une grimace horrible. Je suis horrible. Eh oui, les chats ne sont pas tous beaux, que voulez-vous. Moi, je suis laide. Et avec cette tête là ... Bref. Mes crocs se découvrent. Je prend une voix glciale. Et toujours aussi vicieuse que l'expression qui arbore mon visage. Ma voix est un ongle qui crisse contre un tableau noir. Mes poils se hérissent. Tu la sens, mon haleine putride ? Tu sens l'odeur de la Mort ? Celle de la peur ? Ecote. Ecoute ce que j'ai à te dire ...

Pourquoi aller en chercher dans la forêt, quand il y en à juste devant moi ... ? J'aimerais tant te bouffer. Morceau apr morceau. En commençant par la tête. Tu sais, quand les proies sont encore vivantes. Tu leur bouffe la tête. Tu leur broie le crâne. Tu te laisse envahir par le goût du Maître. Et tu ris. Pourquoi ? Parce que le corps de la proie bouge toujours. Il bouge, et bouge, et bouge encore. Et après en avoir fini avec la tête, tu entammes le corps. Tu le déchiquettes, tu le réduis en lambeaux. mais le goût du Maître est toujours là. Il t'envahit. Il te redonne des forces. Tu griffes la proie. Encore, et encore, et encore. Jusqu'à ce qu'il reste du corps n'est ni plus ni moins que de la bouillie. Et à ce moment, là, tu bouffe voracement la bouillie. Le goût du maître est fade. Une fois la purée mangée, tu ne peux y résister. Tu lèche le sol. Tu le lèche pour avoir une dernière fois le goût de Maître dans la bouche. Et tu repense à ton acte. Tu ris, haut et fort. Tant l'image de la proie, les yeux grands ouverts, terrifiée par la Mort, est amusante. Et la nuit, quand tu te couche, ces yeux grands ouverts, ainsi que toutes tes autres victimes viennent te hanter pendant ton sommeil. Alors, pourquoi aller chercher du sang frais jusque dans la forêt quand je peux avoir le tien ?

Wahou ! Le plus long discours de ma vie. J'crois que je vais en mourir, ce soir. Si je meurs pas de déssèchement avant. Tant j'ai usé de salive. Mon texte était entrecoupé de gloussements si cruels, si sadiques ... Et durant tout ce long temps où je t'ai parlé, mes yeux n'ont pas quitté les tiens. Au fur et à mesure, mon visage s'est déformé. La grimace à empiré. Alors, qu'as-tu à dire à cette provocation ?

Ses yeux de néants me fixent. Je les adore ses yeux. Ils sont si expressifs. Pas expressif de ce que Elle elle pense, mais de ce que j'aime et que je ressent moi. La profondeur. Etre perdu. Ne plus se souvenir. Avoir perdu quelque chose de précieux. Ne plus savoir quoi. Un désert de promesses brisées, une plaine de souffrance. Souffrance va avec Sang. Sang avec Liberation. Au fond ... je me demande. Mon but est il bien de délivrer ce démon ? Mais ... si il n'est plus là, je n'aurais peut être plus de raison vivre ... La seule chose qui me maintient à cette terre c'est le sang, car j'en ai besoin pour redevenir moi même. Mais ... c'est mmaintenant que je suis moi même. J'aime la vie que j'ai. Tuer en s'amusant. S'Abreuver. Faire chier les autres. Les détester. Parce qu'ils me regardent étrangement. Oui, tout ça me plait? Donc si j'arrive à le faire sortir mon démon, tout ça disparaitra. Quoique ... J'ai pris gout au sang. Oui , je l'aime ce chéri. Il est si doux, si gouteux, si réconforttant. Il est lumière, il est libération, il est l'Unique. La seule chose que j'arrive encore à aimer. Chaque chose que j'ai tuer et vidée a consumé un infime morceau de mon Âme. Et tellement de proies achevées avec souffrance et plaisir que n'est plus que cendres cette Âme ... Je ne sais même plus ce que c'est d'aimer. Et je n'ai pas envie de savoir. Sa servirait à quoi hein ? Je n eveux plus qu'une chose. Du Sang. Avec ou sans démon, je traquerais le sang jusqu'à ma mort, et il sera à mes côtés jusqu'a ma disparition.

Pourquoi aller en chercher dans la forêt, quand il y en à juste devant moi ... ? J'aimerais tant te bouffer. Morceau apr morceau. En commençant par la tête. Tu sais, quand les proies sont encore vivantes. Tu leur bouffe la tête. Tu leur broie le crâne. Tu te laisse envahir par le goût du Maître. Et tu ris. Pourquoi ? Parce que le corps de la proie bouge toujours. Il bouge, et bouge, et bouge encore. Et après en avoir fini avec la tête, tu entammes le corps. Tu le déchiquettes, tu le réduis en lambeaux. mais le goût du Maître est toujours là. Il t'envahit. Il te redonne des forces. Tu griffes la proie. Encore, et encore, et encore. Jusqu'à ce qu'il reste du corps n'est ni plus ni moins que de la bouillie. Et à ce moment, là, tu bouffe voracement la bouillie. Le goût du maître est fade. Une fois la purée mangée, tu ne peux y résister. Tu lèche le sol. Tu le lèche pour avoir une dernière fois le goût de Maître dans la bouche. Et tu repense à ton acte. Tu ris, haut et fort. Tant l'image de la proie, les yeux grands ouverts, terrifiée par la Mort, est amusante. Et la nuit, quand tu te couche, ces yeux grands ouverts, ainsi que toutes tes autres victimes viennent te hanter pendant ton sommeil. Alors, pourquoi aller chercher du sang frais jusque dans la forêt quand je peux avoir le tien ?

Tout ton récit ... m'a donné soif. Très soif. C'était tellement alléchant. Je sens mes pupilles grises se teinter de part et d'autre de rouge, comme des giclures de celui que je désire tant. Toi, Démon Noir, tu me plait. A chérir celui qui me guide depuis ma naissance. Oh oui... C'est si bon d'entendre toutes ces éloges à son égard. Raaaa ! J'ai si soif. Je ne résiste plus ... je réfléchirais à tes paroles dans quelques instants mais pour l'instant ...

Tandis que la Blanche attendait toujours les yeux plantés dans ceux du matou, Eternelle Agonie fendit l'air de ses crocs et s'entailla violemment la patte. Un éclair de sang jaillit. Il allait enfin étancher la soif qu'il régressais depuis son lever, et que le récit du Monstre avait attiser. Sa dépendance l'avait poussé à l'extrême. Avide de liquide, il s'empressa de porter sa patte à sa bouche. le Sang s'infiltra en douceur dans sa gorge, comme une douce liqueur. C'est ... si ... bon. Un frémissement de plaisir et de satisfaction traversa Eternel' de tout son corps. Un soupir de soulagement lui échappa. Il sortit de sa transe en ouvrant les yeux et en reposant sa patte par terre. L'autre la fixait toujours.

Oups ... J'espère qu'elle n'a pas prit comme un provocation, sinon j'suis dans la fiente de moineau ...