Thousand steps in the street
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 ♣. Mélodie du Ruisseau • Effervescence • ♀ (Lien)

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Brise des Champs
C A P I T A I N E ♦. «Hey what did you expect ?»
Brise des Champs

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♣. Mélodie du Ruisseau • Effervescence • ♀ (Lien) _
MessageSujet: ♣. Mélodie du Ruisseau • Effervescence • ♀ (Lien)   ♣. Mélodie du Ruisseau • Effervescence • ♀ (Lien) EmptySam 19 Juin - 12:31


♣. Mélodie du Ruisseau • Effervescence • ♀ (Lien) 1276598435012102600
Perso' proposé par Nell (Brise des Champs) qui a un lien avec Brise des Champs, et signature par Gardienne d'Opale. Bon RPiste souhaitable.

♦ And About You ?

♣. Mélodie du Ruisseau • Effervescence • ♀ (Lien) 1zn5s8i
    Nom : Mélodie du Ruisseau
    Clan : Effervescence
    Sexe : Femelle
    Âge : 20 lunes
    Rang : Adjuvante depuis peu
    Quality & Défauts : Docile, obéissante, respectueuse, silencieuse, douce, attentive, compatissante, polie, humble, prévenante, attachante, agréable, charmante BUT jalouse, bonne poire, trop émotive, très nerveuse, manque de confiance en soi.

♦ P h y s i c a l . C h a r a c t e r

Bon, bon, cette jeune demoiselle possède une carrure comme qui dirait chétive, bien que très gracieuse. Assez courte sur pattes, Mélodie du Ruisseau, par sa petite taille, ressemble à une jeune arpète, mais est bien sûr bien plus mûre que tous ces fougueux novices. Ses pas sont toujours très légers, semblant toucher à peine le sol de ses délicats coussinets qu'elle sut étrangement garder blancs. Bien que la femelle du Clan de l'Effervescence ne peut tout à fait pas rivaliser de pure force physique avec un robuste adjuvant, Mélodie du Ruisseau n'en ait pas moins extrêmement vive, se faufilant sans le moindre mal entre les pattes de ses adversaires qui ont souvent tendance à la sous-estimer, les déstabilisant au plus au point. Elle est donc souvent assignée à des missions d'espionnage et de reconnaissance, ses supérieurs la sachant discrète comme une ombre. Mélodie du Ruisseau possède une courte robe rousse pâle constamment en bataille. Non pas que la jeune chatte soit malpropre, non, loin de là. Non, elle est même très propre, mais son pelage est curieusement très difficile à toiletter. Or cela la met plutôt en valeur, lui donnant ce charmant air bohème qui lui va si bien. Sa fourrure a cette pâle couleur rousse, semblable à une nuée de tempête de sable, qui lui permet d'ailleurs de se camoufler à merveille au beau milieu d'une vallée de sable, très favorable pour chasser de ces succulents rongeur des sables. Mais là, je crois d'égarer. Les particulières prunelles de notre demoiselle sont tout aussi pâles que son poil en bataille, verts presque ambres. Alors oui, vous me direz certainement que Mélodie du Ruisseau est bien pâle, et vous aurez raison, elle l'est d'une certaine façon. Mais ça, je vous laisserais en juger seul.



♦ M e n t a l . C h a r a c t e r

Mélodie du Ruisseau semble à tous très douce et affectueuse. Et elle ne fait pas que le sembler à vrai dire. Oui, la jeune femelle du Clan de l'Effervescence ne voulut jamais se faire d'ennemis, et tente d'être très ouverte quant aux points de vue de chacun. Elle extrêmement respectueuse de ses aînés, mais pas seulement d'eux, mais également des cadets de son Clan qu'elle chérit énormément. Oui, son Clan, sa loyauté envers celui-ci ne semble avoir aucune limite, étant donné qu'elle jura d'être éternellement reconnaissante envers sa tribu. Elle serait aisément prête à se sacrifier pour le bien de ses proches. Mélodie du Ruisseau ne peut s'empêcher d'être très obéissante, n'ayant jamais enfreint la moindre règle, le moindre ordre. Non, non, les enfants, l'adjuvante rousse n'est pas un robot, juste très reconnaissante. Elle ne souhaite jamais de mal à personne, or depuis son traumatisme qu'elle vécut lorsqu'elle était arpète, Mélodie du Ruisseau est tout à fait terrorisée à l'idée de tuer un félin, s'en voulant affreusement depuis le jour où elle ne put réagir lorsqu'elle assista à un pur et gratuit assassinat. Mais vous comprendrez bien mieux lorsque vous connaîtrez son histoire jusqu'à ses courantes vingt lunes. Elle porte ce fardeau dans son petit coeur depuis un long moment déjà, profondément malheureuse. Alors oui, malgré ses doux regards et tous ses rassurants sourires qui la rendent d'ailleurs tout à fait charmante, Mélodie du Ruisseau a un réel mal de vivre, n'arrivant à cause de cela pas à s'attacher à grand monde, bien que tous ses camarades semblent être à ses côtés. Or aucun d'eux, non, plutôt aucun félin de la forêt ne réussit à voir le monde comme la femelle rousse le voit, teintée d'une constante atmosphère d'insécurité. Souffrant d'un flagrante absence de confiance en soi, Mélodie du Ruisseau tente comme elle le peut d'y remédier, s'entraînant durement pour améliorer ses compétences de combat, espérant certainement renforcer son timide caractère, qu'elle hait tellement, au fond de soi.



♦ H i s t o r y

I. I'll give your chance, kid.

- Tu te fiches de moi Ruisseau !
Se fit entendre une rude voix derrière d'épaisses fourrées d'ajoncs. Retenant sa respiration et aplatissant ses oreilles en arrière, une minuscule femelle au pâle pelage roux se recrovilla au sol humide du bord du Lac Miroir. Deux autres chatons, beaucoup plus robustes que la chétive chatte couleur de sable, se tenaient côte à côte, tels deux piliers parfaitement identiques. Devant leurs solides pattes se dressaient une importante pile de gibier frais; écureuils, campagnols, mélèze, on y trouvait pour tous les goûts. Le regard totalement impassible, ils fixaient Ruisseau avec mépris. Celle-ci avait rassemblé une ridicule réserve de viande fraîche devant elle, qui ne consistait d'ailleurs que de quatre malheureuses souries qui avaient la peau sur les os. Sentant son pouls s'accélérer, la petite femelle rousse n'osait pas lever ses pâles prunelles vertes du sol. Un imposant mâle roux sortit alors du buisson, son vif regard émeraude laissant des éclairs sur Ruisseau.
- Tes frères, Lac et Saule, ont une fois de plus ramenés beaucoup plus de gibier que toi, tu me fais vraiment honte.
Esquissant un même sourire non dissimulée, les deux frères à la longue fourrure grise-bleue échangèrent un regard complice, secouant leurs têtes d'amusement. Leur chétive soeur ne fut jamais douée pour quoi que ce soit à leurs yeux, étant une piteuse chasseuse ainsi qu'une piètre combattante. A cette époque, la fratrie de solitaires était à peine âgée de cinq lunes tout au plus, mais leur intimidant père fut déjà très exigeant de sa descendance, leur ordonnant d'aller chasser le plus de gibier possible. Depuis lors, les deux frères qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau avaient démontré un talent naturel pour la chasse, faisant tout simplement la fierté de leur père, Chêne. Et non, dans cette famille qui ne ressemblait plus tellement à une famille, aucune image maternelle n'était présente. La mère des trois chatons, une magnifique femelle à la longue robe bleutée du nom de Lotus, avait succombé à une trop importante hémorragie lors de l'accouchement de sa portée, n'ayant donc pas eut le temps de donner à ses chatons tout l'amour qu'elle leur avait déjà voué lorsqu'elle était enceinte. Sa mort a dut provoqué une sorte de traumatisme dans l'esprit de son compagnon, celui devenant alors beaucoup plus froid et sévère qu'il ne le fut jamais. Le fait que Chêne ne fut absolument pas prêt à élever ses petits sans l'aide de sa compagne dut très certainement y être pour quelque chose aussi.
Bref, tous les jours étaient les mêmes; Ruisseau se faisait éternellement rabaisser par son père, ce qui a dut forger son caractère si discret et silencieux. Ses frères se fichaient royalement du bien-être de leur soeur, l'humiliant dès qu'ils le pouvaient et lui soufflant qu'elle n'arriverait jamais à survivre seule, car il était désormais certain, Chêne ne la garderait pas sous son aile plus longtemps.
Une nuit sans étoiles et sans lunes, alors que la petite famille s'était réunie dans la forêt pour chasser du gibier, le chef du groupe s'arrêta brusquement devant un imposant marronnier. Ils s'étaient aventurés bien loin de leur petit campement pour une fois, et ici, l'odeur de félins étrangers était plus que forte. Soupirant, Ruisseau se demanda pourquoi ils avaient eu besoin de chasser aussi loin, car après, le Lac Miroir regorgeait de poissons. Faisant signe de la queue à ses fils de s'approcher de lui, ces derniers s'assirent alors de chaque côté de Chêne et fixèrent leur soeur. Se retournant, Ruisseau afficha un air d'incompréhension, mais avant qu'elle n'eut le temps de prononcer la moindre parole, le père des chatons miaula sourdement.
- Bien, tu vivras désormais ici Ruisseau. Ces bois ont beaucoup de gibier facile pour toi, tu devrais réussir à survivre. Notre territoire n'est pas assez grand pour quatre félins, surtout que tes frères et toi grandissez vite.
Une sorte d'irrésistible envie de beugler de toutes ses forces prit alors Ruisseau, se recrovillant de plus en plus. Des larmes montèrent aux prunelles vertes pâles de la chatonne. Sa famille... sa famille était en train de l'abandonner à son sort, se débarrassait d'elle. Etait-elle si pitoyable, si inutile ? Si son propre père et ses frères en jugeaient ainsi, alors... alors ils avaient forcément raison.
- Notre territoire n'est désormais plus tien Ruisseau. Adieu.
Sans un regard de plus pour sa rejetone, l'imposant chat roux tourna silencieusement les talons, suivi de Lac et Saule. Ces derniers levèrent bien haut leurs têtes et tournèrent le dos à Ruisseau, disparaissant dans la presque entière pénombre de la nuit. Sentant qu'elle vacillait, la petite femelle s'écroula, comme morte. Elle se fichait de savoir comment elle allait survivre désormais, elle n'était même pas sûre de vouloir continuer à vivre à vrai dire. Fermant les paupières, Ruisseau plongea dans un profond sommeil, revoyant à son insu les regards méprisants de sa famille, la quittant, petite chose inutile, pour toujours.

Deux lunes passèrent alors, et la jeune solitaire vivait dans son petit territoire à la frontière du Clan de l'Effervescence. Elle était toujours aussi frêle, mais s'était nettement améliorée quant à l'art de la chasse. Ruisseau réussissait tant bien que mal à subvenir à ses besoins, bien que la rude saison des neiges ne lui arrangeait pas la tâche. Alors elle venait à voler le gibier de l'Effervescence, même si de nombreuses fois, elle s'était faite presque attrapée. Ruisseau n'osait même pas pensée à ce que les chats du Clan lui ferait le jour où mettrait la main sur leur jeune voleuse, et se contentait de tracer aussi rapidement qu'elle le pouvait lorsqu'elle sentait l'odeur des adjuvants.
Un beau matin, alors que les oiseaux n'eurent pas encore chanté de leurs voix si aiguës pour annoncer le nouveau jour, la petite femelle rousse pâle marchait à pas feutrés, le regard concentré sur un petit campagnol qui grignotait inconsciemment ses minuscules graines qui lui suffisaient pourtant à survire. Se figeant sur place, Ruisseau banda tous ses muscles et bondit sans prévenir sur le malheureux rongeur gris. Ce dernier n'eut le temps que de pousser un couinement de désespoir avant qu'un affreux craquement se fisse entendre. N'ayant même pas le temps de vérifier que sa proie était belle et bien morte, un écureuil au vif poil roux fila telle une fusée devant le museau de la solitaire. N'en croyant pas ses yeux, celle-ci s'élança sans réfléchir aux trousses du gibier, courant aussi vite que ses pattes le lui permettaient. Les branches fouettant contre son visage, Ruisseau sentit un poids la heurter brusquement. Roulant à terre, la femelle rousse se put se relever immédiatement, sonnée. Or elle n'eut pas le temps de comprendre ce qui venait de se passer qu'une douleur insupportable vint lui labourer le ventre. Gémissant, Ruisseau se fit violence pour retomber sur ses pattes, secouant sa tête. Devant elle se dressait une musclée chatte grise, griffes sorties et échine hérissée. Sans prévenir, l'imposante femelle s'élança une fois de plus vers Ruisseau, la dominant par son poids. Découvrant ses longs crocs, l'imposante femelle allait atteindre la nuque de Ruisseau. Lorsque celle-ci crut qu'elle allait définitivement quitter ce monde, la femelle ennemie fut soudainement propulsée au loin, s'écrasant à quelques mètres. Tournant la tête, la jeune solitaire vit alors un énorme chat se tenir debout à côté d'elle, la toisant d'une expression indescriptible. Le rauque miaulement de la femelle épuisée se fit entendre dans la clairière, feulant comme une dingue.
- Pourquoi Ombre d'Automne ?! Tu sais aussi bien que moi que c'est cette petite peste qui nous vole notre gibier depuis si longtemps !
Le visage impassible, le dénommé Ombre d'Automne était un tout simplement massif et possédait une fourrure rousse sombre avec quelques taches brunes ici et là. Son regard impénétrable lui faisait énormément penser à Chêne, lui qui ne lui avait jamais accordé un seul encouragement.
- Et toi, Feuille de Mousse, tu vois bien qu'elle ne fait que survivre, ce n'est pas si elle faisait partie d'un Clan, n'est-ce pas mademoiselle ?
Fit Ombre d'Automne d'un ton semi-ironique, semi-protecteur. Ruisseau, toujours sonnée par ce rapide affrontement, réussie tout de même à articuler quelques mots, n'ayant plus la force de lever la tête.
- Je m'appelle Ruisseau, et je suis une solitaire. Je suis désolée d'avoir volé votre gibier, mais je ne pouvais faire autrement.
Si la jeune solitaire eut souhaité prendre un ton sûre d'elle, quelque chose qui ressemblait à de la culpabilité se fit entendre. Or elle ne pouvait plus avoir peur de ce qui pourrait lui arriver; tous ses membres tremblaient et sa vision semblait se troublée. Baissant les yeux, Ruisseau remarqua avec étonnement que du sang coulait par terre, le sang qui promenait de plusieurs de ses blessures. Maintenant qu'elle y faisait attention, ses épaules, ses pattes et ses flancs saignaient là et ici. Or sa plus grande hémorragie provenait de son ventre, que Feuille de Mousse fut loin d'épargner. Vous aussi, vous croyez qu'elle voulut tuer la petite ? Oui, certainement. Ne tenant plus, Ruisseau s'écroula.

Des voix de toute part parvenaient jusqu'à l'esprit embrumée de la petite chatte rousse pâle. Elle reposait sur une moelleuse litière de mousse dans une sorte de caverne. Ouvrant lentement les paupières, Ruisseau fronça soudainement le museau, plissant les yeux. Une grande quantité qu'odeurs étaient présentes, celles de félins. Ils n'étaient clairement pas des solitaires, alors que ce que ça voulait bien dire... Se souvenant alors des deux félins du Clan de l'Effervescence, Ruisseau bondit hors de sa litière, gémissant aussitôt. S'observant, tout le corps de la solitaire était recouvert de toiles d'araignées et de biles d'elle-ne-savait-pas-quoi. Elle sentait de nombreuses courbatures, mais aucune hémorragie en vue. S'asseyant, Ruisseau sentit son pouls s'accélérer. Elle ne comprenait pas ce qu'elle faisait ici, et encore moins pourquoi ces chats de Clan l'ont soigné; peut-être comptaient-ils en faire une prisonnière et lui faire payer d'avoir voler leur gibier, avant de la tuer. Rabaissant ses oreilles, Ruisseau entendit alors de lourds pas s'approcher tout près d'elle. Ne se retournant pas, la solitaire eut l'impression de revenir quelques lunes auparavant et entendre les menaçants pas de son père annonçant le calme avant la tempête. S'attendant à tout, Ruisseau ferma doucement les paupières.
- Comment te sens-tu Ruisseau ? Tes blessures vont-elles mieux

Surprise, l'intéressée ouvrit les paupières pour toiser le mâle qui venait d'arriver, interdite. C'était ce même chat à l'imposante carrure, appelé Ombre d'Automne. Son visage était toujours aussi grave, mais elle pouvait voir dans ses prunelles un sentiment proche de l'inquiétude. Incertaine, Ruisseau baissa tout de même les yeux, ne sachant pas vraiment comment réagir.
- Je vais bien, merci. Mais... Pourquoi m'avoir sauvé l'autre jour ? Votre camarade avait raison pourtant, elle avait tous les droits de vouloir me tuer.
- Je n'ai rien contre les solitaires, gamine. Je trouve même que c'est un mode de vie honorable. Or il est vrai que tu dois payer.
Ravalant sa salive, Ruisseau vit avec appréhension Ombre d'Automne s'avancer lentement vers elle. Ce dernier s'arrêta à un souffle du museau de la chatonne, et murmura doucement.
- Deviens mon arpète, gamine. Notre Clan en manque terriblement, et tu devras payer ta dette en chassant pour celui-ci. Le Clan de l'Effervescence deviendra désormais ton Clan d'accueil, et tu dédiras ta vie à celui-ci.
Ses paroles furent prononcées de façon solennelle, comme une sorte de pacte. Ecarquillant les yeux, Ruisseau ne pouvait les détacher de ceux d'Ombre d'Automne, impassibles diamants jade. Etait-il vraiment en train de lui offrir de vivre parmi eux, de lui offrir une famille ? N'y croyant pas, la jeune femelle baissa respectueusement la tête devant son futur mentor.
- Je vous serais éternellement reconnaissante.
Oui, quoi qu'il arrive, éternellement...


II. I won't betray you, father.

Le temps passa, et le Clan de l'Effervescence finit par accepter l'ex-solitaire qu'était devenue Nuage du Ruisseau. Car effectivement, cette dernière accepta la proposition d'Ombre d'Automne de devenir son arpète. Dans son esprit, refuser lui était tout simplement impossible; son mentor lui avait, et c'est le cas de le dire, sauver la vie face à cette furie de Feuille de Mousse, qui d'ailleurs, ne l'appréciait pas plus qu'à leur première rencontre. Il lui avait permit de vivre, malgré toutes ces proies lâchement volées, à ses côtés, aux côtés de sa nouvelle grande famille. Alors non, il était hors de propos de refuser une telle offre qui changea radicalement la vie de la jeune femelle rousse pâle. Bien sûr, elle repensait souvent à son père et ses deux frères, mais ne regrettait désormais plus rien. Elle savait que son enfance aurait été beaucoup moins douloureuse sans eux, mais elle comprenait que sa destinée n'était pas de vivre la vie d'une solitaire, mais bien de devenir la meilleure adjuvante que la petite chatte pouvait. Elle s'entraînait d'ailleurs sans relâche pour ne pas décevoir son mentor, améliorant fortement ses techniques furtives de combat et l'art de la chasse. Ombre d'Automne lui faisait beaucoup penser à Chêne, par leurs physiques presque identiques, mais aussi par leurs manières d'agir, leurs visages impassibles. Or son mentor n'eut jamais à élevé la voix sur elle, et l'encouragea souvent, lui répétant souvent qu'il était fier d'elle, fier de lui avoir sauvé la vie, fier de l'avoir fait son arpète, fier comme un père l'est de sa fille. Son attitude qui pouvait sembler à certains froide et distante n'était en réalité que du professionnalisme on va dire. C'était un adjuvant respecté de son Clan, faisant tout son maximum pour que ses compagnons prospèrent le plus possible. Or il y avait une chose, une seule chose qui rendait Ombre d'Automne absolument hors de lui; les chats des autres Clans. Il avait toujours ce pressentiment que les félins rivaux allaient envahir leur Clan, ou voler du gibier, ce qui le mettait fou de rage. Et bien que ce soit exactement ce que Nuage du Ruisseau avait fait quelques lunes auparavant, Ombre d'Automne trouvait cela tout bonnement impardonnable de la part des autres Clans, réservant un destin funeste à ceux qui oseraient franchir leurs frontières.
Une nuit sans lune, alors le mentor et son arpète étaient partis seuls pour effectuer une patrouille nocturne, Ombre d'Automne s'arrêta brusquement, humant profondément l'air environnant, et bientôt, une forte odeur de félin parvint aux narines des deux chats du Clan de l'Effervescence. Le pelage du grand mâle s'hérissa instinctivement et il sortit lentement ses griffes acérées. Faisant signe à Nuage du Ruisseau de le suivre, son mentor s'accroupit à terre et fila à pas feutrés vers le félin qui émanait cette odeur. Se cachant derrière un jeune pommier, les deux félins eurent beaucoup de mal à apercevoir une fille silhouette achevant un rongeur d'un brusque coup de crocs dans la nuque. Le Clan de la Quintessence était celui auquel appartenait la femelle en face du mentor et son arpète. Cette dernière jeta un timide coup d'oeil vers Ombre d'Automne, ne sachant que faire. Son mentor était dans tous ses états, fulminant de colère et le regard plein de haine. Sans prévenir, il bondit hors de sa cachette et se rua vers la chatte adverse. Le suivant par habitude de suivre un mentor, Nuage du Ruisseau se figea aussitôt lorsqu'elle vit avec horreur avec quelle brutalité son mentor attaquait la jeune femelle, incapable de se défendre face à un tel ennemi. Elle tenta vainement de s'échapper, mais Ombre d'Automne lui labourait violemment le ventre, celui-ci saignant abondemment et recouvrant sa fourrure d'une énorme tache pourpre. Ne lui donnant pas un seul instant de répit, le mentor de Nuage du Ruisseau rugit férocement et agrippa son ennemie par le cou, la secouant avec une force inouïe. Tétanisée, l'arpète de l'Effervescence restait plantée sur place, se sentant incapable de faire le moindre mouvement ou même de détourner son regard effrayé. Elle connaissait l'antipathie profonde qu'Ombre d'Automne à l'égard des chats des autres Clans, mais n'aurait jamais crut son mentor capable d'une telle violence. Le souffle court, elle voyait son mentor porter le coup final à la jeune chatte dont presque toute force avait quittée. Il s'arrêta un instant, et tel un éclair, fit volter ses griffes sur la nuque de la femelle. N'en pouvant plus, Nuage du Ruisseau se recrovilla au sol, fermant les paupières. Tout se bousculait dans son esprit alors que les battements affolés de son coeur la rendait presque sourde. Un instant plus tard, un rugissement terrible se fit entendre, et ce n'était pas celui d'Ombre d'Automne. Levant la tête, Nuage du Ruisseau vit un autre félin du Clan de la Quintessence au regard presque aussi fou que celui de son mentor. L'étranger s'élança sur celui qui avait tué la jeune femelle, mais avant que les deux adjuvants que purent rentrer dans un combat, un terrible grondement se fit alors entendre, et un flash aveuglant frappa un énorme chêne en moins d'une fraction de seconde. L'arbre craqua et tomba à toute vitesse vers Ombre d'Automne qui tenait vainement de s'échapper. Nuage du Ruisseau s'était alors déjà éloignée de la frontière entre Clan de l'Effervescence et celui de la Quintessence, mais lorsqu'elle vit l'énorme chêne s'abattre sur son mentor, elle cria de toute ses forces, hors c'était déjà trop tard. Ombre d'Automne avait périt dans une incontrôlable haine dont Nuage du Ruisseau ne connaîtra jamais la raison. L'arpète, complètement désorientée, se rua vers la direction de son campement, souhaitant chercher de l'aide. Bien sûr, cet acte de dernier espoir était vain. Le lendemain, alors qu'une patrouille fut envoyée pour récupérer le corps d'Ombre d'Automne, la voix d'un adjuvant se fit entendre derrière le dos de Nuage du Ruisseau.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ici Nuage du Ruisseau ? Tu étais là, n'est-ce pas ?
Après un long moment de silence, l'arpète baissa la tête et ferma les paupières, miaulant de façon presque inaudible, comme pour soi-même.
- Mon mentor est mort sous un éboulement d'arbre, c'est tout.
Non, elle n'avouera jamais à qui que ce soit comment Ombre d'Automne avait assassiné sans merci une petite chatte du Clan de l'Effervescence, car elle savait parfaitement que sa mémoire n'en serra que brisée. Elle comprenait à quel point ce qu'il fit était insensé, et même complètement inutile, mais elle ne parlerait pas, elle ne trahirait jamais son mentor qu'elle considérait comme son père.
Or ce qu'elle ne savait pas était qu'en cette funeste nuit, un autre père avait été tué au plus profonde son âme, car il avait injustement perdu sa précieuse fille qu'Ombre d'Automne avait tué. Ce père détruit n'était autre que Brise des Champs, qui lui aussi, s'était fait une promesse qu'il tiendra coûte que coûte; retrouver le complice de l'assassin de sa fille, et lui réserver une longue et douloureuse mort.


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